Dépensez-vous
plus facilement vos pièces que vos
billets ? Préférez-vous avoir des
billets ou des pièces dans votre
porte-monnaie ? Etes-vous favorable
à la création d'une pièce de cinq
euros et pourquoi pas une pièce
de dix euros.
POUR
OU CONTRE
Une nouvelle pièce de 5 € ? et pourquoi
pas une nouvelle pièce de 10 € ?
Le principal argument en faveur
de la création d'une pièce de 5
euros repose sur le fait qu'une
pièce a une durée de vie bien supérieure
à celle d'un billet et que de ce
fait cela représente des économies
considérables dans le processus
d'émission de la monnaie. Le contre
argument à la création d'une pièce
de 5 euros, c'est le risque de l'inflation.....!!??
La
pièce de 5 euros sera sans doute
plus pratique que le billet de 5
euros qui ne ressemble à rien du
tout parce qu'il est toujours froissé
ou déchiré. Après tout ça sera juste
une pièce de plus dans nos portes-monnaies
La Monnaie de Paris, qui a le monopole
de la frappe des pièces en euros
en France, y réfléchit sérieusement,
ainsi que six autres directeurs
de monnaie en Europe.
L'avantage? La réalisation d'économies
substantielles, soit 10 Mds€ sur
quarante ans pour les pays de la
zone. La fabrication d'une pièce
de 5 € coûterait en effet 0,25 €,
cinq fois plus que le billet de
5 €. Toutefois, le billet (celui
de 5 € représente moins de
3% des billets en circulation en
France) s'use très vite : il a une
durée de vie de seulement un an.
Alors que la pièce, elle, a une
espérance de vie de quarante ans.
Cette option ne fait toutefois pas
l'unanimité.
Pour beaucoup, passer du billet
à la pièce serait un facteur d'inflation.
Selon des experts, les pièces gardent
dans l'inconscient collectif une
valeur moindre que les billets,
et les commerçants pourraient
ainsi plus facilement augmenter
leurs prix. La Banque centrale européenne
— qui a en charge de la fabrication
des billets — comme la Commission
de Bruxelles ne sont pas non plus
favorables à ce changement. Sans
parler des conséquences sociales
pour les usines, notamment celles
de Chamalières dans le Puy-de-Dôme,
où sont fabriqués les billets. -Une
idée idiote- Ce n'est pas
la première fois qu'un débat s'élève
autour de l'aspect matériel des
euros.
"....Ca ne servira pas à grand
chose de créer cette pièce de 5
euros. C'est plus lourd, quand on
voudra nous rendre 15 euros, on
nous donnera 3 pièces?? Qui viendront
gonfler le porte-monnaie déjà rempli
de pièces de 1 cent qu'on ne pense
jamais à dépenser ."
L'an dernier, le député Louis
Giscard d'Estaing (UMP et élu
de Chamalières) avait mis en place
un comité interparlementaire pour
l'émission d'un billet de 1 € à
la place de la pièce actuelle. Il
avait estimé que -matérialiser la
valeur de 1 € par un billet renforcerait
la place internationale de l'euro,
à l'image de la coupure dollar.-
-Une idée idiote-, lui avait
alors rétorqué Christophe Beaux,
le PDG de la Monnaie de Paris. En
2008, Christophe Girard, l'adjoint
au maire de Paris, avait lui aussi
défendu la même idée. Pour
l'élu parisien, une telle
coupure aurait donné aux consommateurs
le sentiment de posséder de l'argent
et donc… du pouvoir d'achat. Les
billets ont également à ses
yeux l'avantage de ne pas être encombrants
et d'être échangeables dans les
bureaux de change. Enfin, le billet
serait un lieu de mémoire, à
l'instar des Mozart, des Delacroix
ou des Pascal au temps des francs.
A plusieurs reprises, en 2002, en
2004 en 2006, des voix s'étaient
élevées pour contester
l'utilité des pièces
de 1 et 2 centimes. Peu pratiques,
très coûteuses à
produire (1 centime coûteraît
1,86 centime), elles seraient, pour
ses détracteurs (notamment
des Etats comme la Belgique, la
Finlande ou les Pays-Bas), génératrices
de hausse de prix dans la mesure
où les commerçants
n'hésitaient pas à
arrondir à la valeur supérieure.
Un argument battu en brèche
par des associations de consommateurs
et des pays comme la France pour
qui, au contraire, la disparition
des petites pièces favoriserait
une hausse des prix
* AFP le 04/04/2011 à 16:07
Une pièce de cinq euros?
« Il n’en est pas question
une minute » (Noyer) :
Le gouverneur de la Banque de France
Christian Noyer (BdF) a affirmé
lundi qu’il n’était en aucun
cas question de frapper des pièces
de 5 euros, contrairement à
ce que rapportaient récemment
des informations de presse.
« Il n’en est pas question
une minute! », a répondu
le gouverneur à un journaliste
qui l’interrogeait sur l’éventuelle
apparition d’une pièce de
5 euros, arguant qu’il s’agirait
à ses yeux « d’un calcul
financier faux et biaisé
» ne prenant pas en compte
le coût de circulation des
pièces.
Ce coût, en termes de fabrication,
de transport et de stockage, est
particulièrement et davantage
élevé en ce qui concerne
les pièces, en raison de
leur poids, que celui des billets,
a-t-il expliqué.
En outre, « le public est
très attaché à
cette répartition (de la
gamme de billets et de pièces,
NDLR) et notamment aux billets,
et aux billets de cinq euros »,
a-t-il ajouté, d’autant que
les pièces sont souvent jugées
« malcommodes, trouant les
poches ».
Par conséquent, « cette
affaire de pièce de cinq
euros, vous pouvez l’oublier »,
a-t-il encore assuré.
Toute modification de la répartition
– décidée à
l’origine et conjointement par les
ministres des Finances et des gouverneurs
des Banques centrales – nécessiterait
aujourd’hui un accord préalable
du conseil des gouverneurs, avait
auparavant tenu à préciser
M. Noyer.